Le baromètre révèle des progrès notables sur les risques liées à la grande vitesse et à l'alcool, mais soulève deux points majeurs : le danger des smartphones et l'imposante vunérabilité des jeunes. Ce type de comportement est d'autant plus inquétant qu'ils seront nombreux sur les routes.
UN RISQUE A CHASSE L'AUTRE.
En 10 ans, les chiffres de la sécurité routière se sont améliorés mais, paradoxalement, la part de bons conducteurs n'a pas augmenté : ceci s'explique en partie par l'apparition de nouveaux risques. En effet, depuis 10 ans, l'usage du téléphone a révolutionné les habitudes de conduite, puisque 34% des conducteurs reconnaissent téléphoner au volant contre 18% en 2004. Sa fréquence d'utilisation a presque été multipliée par 2. Et d'autres comportements à risque, comme la conduite de nuit et/ou en état de fatigue, sont toujours trop relativisés par les automobilistes. A titre d'exemple, 30% des conducteurs admettent conduire 4 à 5 heures d'affilée sans s'arrêter (vs. 23% en 2004).
LES DISPARITES REGIONALES SE CREUSENT, EN MATIERE DE COMPORTEMENTS SUR LA ROUTE.
Sur la décennie, la part des mauvais conducteurs a augmenté dans les régions urbaines les plus denses. L'Ile de France ne compte plus que 5 bons conducteurs sur dix (vs. 6 en 2004). Le Sud-Est 6 (vs. près de 7 en 2004) et la Méditerranée plus que 6 (vs. 7 en 2004).
En revanche, dans les régions moins fortement urbanisées, la proportion de bons conducteurs a plutôt eu tendance à progresser. Les régions du Grand Ouest (Ouest, Centre Ouest, Sud Ouest) et Centre comptent désormais 73% de bons conducteurs, soit une tendance à la hausse de près de 4 points pour la plupart de ces régions par rapport à 2004.
EN VILLE, LES MAUVAIS COMPORTEMENTS PERSISTENT.
La conduite en ville reste inchangée entre 2004 et 2014, notamment concernant le non-respect des limitations de vitesse et du feu orange. 1 automobiliste sur 2 roule toujours à plus de 65 km/h en ville et 3 sur 4 ne s'arrêtent pas systématiquement au feu orange.
DES PROGRES EN MATIERE DE VITESSE ET D'ALCOOL.
2 Français sur 10 reconnaissent qu'il leur arrive de rouler à plus de 170 km/h sur autoroute, contre 3 sur 10 en 2004. 6% reconnaissent prendre le volant après avoir bu 4 à 5 verres d'alcool, soit 2 fois moins qu'en 2004.
LES JEUNES, INVINCIBLES SUR LA ROUTE.
Alors que les 18-25 ans sont moins nombreux sur la route, ils tendent à avoir une fréquence de conduite et un kilométrage annuel plus élevés que la moyenne. Ils banalisent plus que leurs aînés les risques liés à la conduite de nuit (62% reconnaissent prendre le volant en état de fatigue vs. 47% chez l'ensemble des automobilistes) et/ou sur de longues distances, risques auxquels ils sont pourtant largement plus exposés. Ils sous-estiment aussi davantage le danger des smartphones et restent toujours connectés en conduisant. 57% déclarent d'ailleurs téléphoner au volant (vs. 34% chez l'ensemble des automobilistes).
(Source : Etude AXA et SECURITE ROUTIERE).