" Les retraités de la Police Nationale, et notamment les membres de l'ANRP, sont secoués par les "dérives au sein d'un service de police marseillais", signalées par l'ensemble des médias, par les représentants de la Justice et naturellement par le ministère de l'Intérieur.
Je ne prendrai aucune position concernant le dossier judiciaire ouvert à l'encontre de quelques policiers marseillais. J'estime qu'il appartient à la justice d'instruire la procédure et d'établir la vérité, ainsi qu'éventuellement le degré de responsabilité des différents mis en cause. La police marseillaise, dans sa quasi totalité, est en proie à une polémique dont elle aurait volontiers fait l'économie !
Dans un article intitulé "A-t-on cherché à étouffer l'affaire de la BAC Nord de MARSEILLE ?", un journaliste, prétendant avoir recueilli des informations auprès notamment d'anciens de la BAC, laissait supposer que la responsabilité de la hiérarchie pouvait être engagée. L'ancien Directeur Départemental, M. Pascal LALLE, était nominativement désigné. Il aurait cherché à régler ces affaires en interne plutôt que de saisir le Parquet, ce qui aurait été fait au cours du dernier trimestre 2011... Il y a un an ! Gare aux rumeurs !
Le ministre de l'Intérieur, Manuel VALLS, a tenu à "mettre en garde contre les rumeurs, les informations, les mauvais coups, qui consistent à tout salir pour déstabiliser". Il dira également de Pascal LALLE : "c'est un grand policier, un grand flic, qui a fait un travail de qualité en réformant la sécurité publique à MARSEILLE".
Au sein de la police marseillaise, ces accusations provoquent stupeur et incompréhension. "Quand il est arrivé à MARSEILLE, il a coupé bien des têtes, même celles de commissaires, qui ont été mutés. Il a fait le ménage. Cet homme solitaire, intransigeant et droit, connaît par ailleurs parfaitement ses dossiers".
Durant les trois années passées à STRASBOURG, il a toujours témoigné beaucoup de considération pour tous les personnels placés sous son autorité, mais aussi pour les retraités de la Police. Lors de la cérémonie de son départ pour MARSEILLE, le préfet a rendu hommage au "grand flic" en ajoutant cette phrase : "Vous n'avez jamais prétendu être un chef, mais tout le monde savait que vous étiez le chef". Il a été nommé en juillet 2012 Directeur Central de la Sécurité Publique (les investigations discrètes concernant le dossier "BAC NORD" avaient commencées au cours de l'année précédente).
La rumeur, ce poison des lâches, des incompétents, risque de produire des dommages injustes à MARSEILLE, mais aussi sur l'ensemble du territoire. Entre la rumeur et les faits, il y a évidemment un "cap" qu'il est toujours difficile de franchir. Alors pourquoi ne pas se poser la simple question : Qui a ordonné, dans le cadre d'une procédure officielle, le placement de micros dans les voitures utilisées par les policiers surveillés ? La réponse permet d'affirmer qu'un enquête était bien en cours sous l'autorité d'un responsable local, avec l'accord de la DCSP et naturellement du Parquet. Rien ne permet de supposer que le responsable local ne soit pas le DDSP.
Avec les responsables de notre section des BOUCHES DU RHONE, je tiens, au nom de l'Association Nationale des Retraités de la Police, a apporter notre soutien et notre confiance aux policiers de tous les services de l'agglomération marseillaise.
Une infime minorité de policiers, affectés à la BAC Nord de MARSEILLE, auraient "franchi la ligne jaune" et seraient considérés comme des "ripoux". Ils seraient une trentaine sur un effectif régional de plus de 3.000 ou national de l'ordre de 150.000 environ. Le pourcentage est bien petit !
Nous savons que le métier de policier est extrêment difficile. Il comporte aussi beaucoup de risques de "dérapage", mais c'est l'honneur et la fierté de la corporation d'être "incorruptible". Les retraités de la police, aussi bien ceux que l'on nomme "les flics à l'ancienne", que les plus jeunes, n'aiment pas ces rumeurs et ces insinuations.
Nous présentons au nouveau DDSP, M. BOURNIQUEL, tous nos voeux de réussite à la tête de ce poste difficile. De son bref passage à la Police Judiciaire de STRASBOURG, au début de sa carrière, il a laissé un excellent souvenir. De nombreux membres de notre section du BAS RHIN qui l'on connu, l'affirment."
Le Président National, Camille MARILLER.